Logement des pauvres à La Réunion : des dépenses moins élevées dans des logements moins confortables

La dernière assemblée plénière de l’OPMR, présidée par M. Sébastien FERNANDES, s’est tenue à la préfecture mercredi 8 février 2017. A cette occasion, Valérie ROUX, directrice de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) de La Réunion, et son collaborateur, Edouard FABRE, ont présenté les résultats d’une étude réalisée en partenariat avec l’OPMR sur les dépenses de logement des ménages pauvres.

Cette étude s’inscrit dans le prolongement de celle, plus globale, sur les conditions de logement à La Réunion, réalisée par l’Insee en partenariat avec la DEAL et le conseil régional de La Réunion. Elle permet de montrer que, dans notre département, les ménages pauvres dépensent en moyenne 210 euros par mois et par unité de  consommation (UC) pour leur logement, soit 120 euros de moins que les ménages pauvres de métropole.  Ils sont en effet plus souvent propriétaires de leur logement sans remboursement d’emprunt (40 % contre 25 % en métropole), ayant bénéficié une fois sur deux d’un héritage. Ces ménages pauvres ont aussi des ressources trop limitées pour pouvoir entretenir leur logement, qui est souvent dégradé et en situation de  surpeuplement. Par exemple, les propriétaires sans prêt immobilier vivent dans 29 m² par personne contre  52 m² en métropole. Ils dépensent deux fois moins pour leur logement que leurs homologues de métropole mais  disposent d’un reste à vivre plus faible, ayant moins de ressources.

Un quart des ménages modestes sont locataires dans le parc social et 20 % dans le secteur libre. Ils perçoivent  des aides au logement plus élevées que les locataires métropolitains. Grâce à des dépenses moindres et en  dépit de revenus plus faibles, ils disposent d’un reste à vivre comparable : 430 euros par UC pour les locataires  du parc social et 320 euros dans le secteur libre. La situation est particulièrement préoccupante pour les 6 300 Réunionnais modestes locataires du secteur libre et vivant seuls. Ils disposent seulement de 150 euros par mois  pour vivre, soit 5 euros par jour, une fois qu’ils se sont acquittés de leurs dépenses de logement.

Lire le diaporama présenté en assemblée plénière

Lire la note de l’Insee sur les dépenses des ménages pauvres

 

Partager cet article !

Un doute sur un terme ? Consultez notre liste de définitions.